Jardins collectifs, relais nature, fermes pedagogiques...

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NATURE EN VILLE, JARDINS PARTAGÉS
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Les jardins partagés
Jardins urbains de mixité sociale, de convivialité et de retour à la terre Par Clément Cohen, membre de 4D

Il est particulièrement réjouissant de constater qu’aujourd’hui le mouvement des jardins partagés (lien vers le lexique)abat des barrières. En effet, il ne faut pas oublié que le terme « jardin » vient d’un vieux mot français qui signifie clôture (gart). Longtemps, la séparation du jardin des autres espaces et aménagements de la cité a été la règle et le fait du prince (Versailles,...), du clergé (cloître,...), de la noblesse puis de la bourgeoisie. L’urbanisation intense et l’émigration des ruraux vers la ville ont supprimé la possibilité pour tous ceux qui, d’origine rurale apportaient un peu de terre dans leurs souliers, de bénéficier dans la ville des produits et des agréments de la nature.

Le mouvement des jardins ouvriers puis familiaux (lien vers le lexique) a redonné aux classes populaires la possibilité de cultiver une parcelle, plus ou moins loin de leur foyer, mais presque toujours plutôt en ville ou à proximité. Mais il n’est pas fait injure aux jardins familiaux en disant que, malgré les puissants échanges entre les jardiniers, les jardins familiaux ont toujours correspondu, fondamentalement, à une philosophie où chaque famille a sa parcelle. Ce sont des familles et, surtout, jusqu’à un passé récent, des chefs de famille qui cultivent. On note en outre que le mouvement des jardins ouvriers/familiaux a légèrement précédé l’urbanisme des cités-jardins (ouvrières). Le jardin familial relève ainsi d’une sorte d’octroi des urbanistes (et du patronat) ; il s’intègre à la cité parce qu’il est une acceptation de l’urbanisation et de la ville.

Au contraire, les jardins partagés (comme d’ailleurs les jardins d’insertion de Cocagne) (lien vers le lexique)correspondent à une volonté de remise en question, voire de rupture, face au développement de l’urbanisation et des pratiques citadines (celles des habitants comme celles des professionnels qui font la ville). Et d’abord face à une tentative de faire une ville « contre » les acteurs et les tendances naturelles de la promotion immobilière. Les jardins partagés, parce qu’ils portent les valeurs de la proximité et de la solidarité, du lien intime avec le voisin et le vivant végétal, le respect de l’autre et de l’environnement contribuent à l’instauration de nouvelles relations entre les jardiniers, les politiques et les professionnels, entre l’individu et le monde associatif et entre celui-ci et les institutions de la cité.

Bien entendu, les jardins partagés sont divers parce que les habitants, les quartiers, les villes, les besoins et les opportunités de création des jardins sont divers.

Les jardins partagés sont aussi à la recherche de progrès et de qualité dans leur intervention. En France, cela est possible grâce au travail en réseau, et à l’aide qu’il apporte aux porteurs de projets ou de jardins déjà installés : aide méthodologique, conseils techniques, manières de faire écologiques, diffusion d’informations diverses, actions auprès des décideurs,... Ce réseau est dénommé : Le "Jardin dans tous ses états".

Partage, diversité et démarche de progrès, cela semble bien ancrer solidement les jardins partagés dans le développement durable. C’est en effet l’articulation entre le monde du vivant, les solidarités, la convivialité et l’éthique du partage équitable, et la dimension économique (de la filière du jardinage, en passant par les coûts directs et indirects que représente le « » d’un jardin partagé) qui fait que la pratique de ces jardins participe à la fois de l’intervention du local et d’une volonté plus globale.

A titre d’exemple de l’ouverture des pratiques en question, on citera le cas de l’association du quartier Saint-Bernard (AQSB) à Paris 11ème, dont l’action globale sur le quartier : aide aux devoirs, vide-grenier ou fête de quartier, lutte pour le relogement local des familles défavorisées (beaucoup étant africaines), gestion d’un jardin partagé, à l’angle de la rue Trousseau et de la rue Charles Delescluze, permet assez largement de mêler les gens, les cultures, les âges,. (la fameuse mixité sociale).

Enfin, il n’est pas impossible, qu’à la suite de la proposition de loi de Christian Cointat, adoptée au Sénat (octobre 2003) après un débat consensuel, ce mouvement (et en même temps celui des jardins familiaux, jardins d’insertion,.) reçoive une base et une meilleure protection juridique. L’article premier de la proposition de loi insiste sur la gestion collective ou participative des jardins partagés, sur leur large ouverture au public et sur leurs activités socioculturelles.

JARDINS FAMILIAUX, OUVRIERS, COLLECTIFS

Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs ----------> http://www.jardins-familiaux.asso.fr/

des jardins ouvriers aux jardins familiaux ----------> http://pagesperso-orange.fr/jardins-familiaux/

http://www.ecole-et-nature.org/~ressourc/fiches_thematiques/fiches/fermes.htm

Les fermes pédagogiques


Ferme pour enfants, ferme d'animation, ferme-école, ferme de découverte : on rencontre beaucoup d'appellations. Selon la définition qu'on en donne, il existe entre 150 et 500 fermes pédagogiques en France qui peuvent se réduire à 5 grandes familles : Les fermes de découverte, les fermes d’animation, les fermes de loisir, les fermes d’environnement, l’accueil paysan. Les deux premières catégories regroupent l’essentiel des fermes. Elles sont bien adaptées pour recevoir des groupes dans le cadre de projets d'éducation à l'environnement.


Les fermes de découverte
Ce sont des exploitations agricoles à part entière, pour lesquelles l'accueil est un "plus" et une diversification qui peut apporter un petit supplément financier (entre autre par la dégustation et la vente de produits). La visite y est souvent "passive". Elles accueillent des groupes à la journée ou la demi-journée, et parfois pour des séjours. Les fermes de découverte sont organisées en réseaux locaux ou départementaux dont la gestion est souvent confiée à une association.

Pour avoir la liste des fermes de découverte de votre région, pas de recette unique. Les chambres d'agriculture les recensent souvent, mais pas toujours. D’autre part, la Bergerie Nationale a recensé une cinquantaine de réseaux locaux de fermes, pour la plupart très petits, et groupés autour d’une initiative locale commune. Ceci implique une certaine fluctuation des projets, l’absence d’une garantie administrative telle une charte, mais ne signifie pas forcément un manque de qualité.

Les fermes d’animation
On les rencontre essentiellement en zone périurbaine, voire urbaine. Elles accueillent, pendant une demi-journée ou plus longtemps parfois, des scolaires ou des groupes d'enfants. Elles sont équipées en matériel pédagogique et en personnel d'animation.Une ferme d'animation est une structure pédagogique, en général non agricole, gérée par une association. Elle reçoit essentiellement des classes maternelles et primaires, mais aussi des crèches, haltes-garderies, groupes de loisir.

La plupart peuvent accueillir les enfants handicapés. L'encadrement pédagogique est assuré par au moins un animateur diplômé.

Les fermes d'animation (une centaine en France) sont fédérées au niveau national et international par le Groupement International des Fermes d'Animation Éducatives (GIFAE).

Autres types de fermes d’accueil
. Les fermes de loisirs, sont ouvertes au public pour de simples visites du type "parc zoologique", avec espèces animales non locales en présentation...

. Les fermes d'environnement, sont des structures spécialisées dans la conservation et la promotion de races raréfiées, la promotion de modes de production biologiques... elles font souvent des animations sur des thèmes d'environnement (la forêt, l'étang, le paysage...).

. Les fermes-école, qui proposent aux écoles (et souhaitent développer des actions pour des groupes de jeunes issus des zones d'éducation prioritaires) des séjours pédagogiques axés sur la découverte de l'agriculture et de son environnement. Contact : association CILDEA ferme / Education a l'environnement.

. L'accueil paysan, est assuré par des agriculteurs, qui cherchent, au travers de l'accueil, sous diverses formes (individuel, groupes d’ enfants), à partager leurs connaissances tant professionnelles que culturelles et locales. Une charte nationale existe et relie tous ces lieux. Contact : 9 rue des Jardins - 38000 GRENOBLE.

Les acteurs de ces catégories se sont regroupés en pas moins de 80 (!) réseaux nationaux ou régionaux. Cette abondance traduit des différences de conception entre tous ces types de structures. Il nous semble pourtant important d'insister sur la complémentarité de ces différentes approches :

. Les enfants sont sous la responsabilité d'un adulte du groupe (instituteur, directeur de centre de vacances...) dans ce cas aucune compétence particulière n'est requise pour l'agriculteur.

. Les enfants sont sous la responsabilité de l'exploitant : alors le Brevet National des Premiers Secours est obligatoire. Une personne titulaire du BAFA (Brevet d'Aptitude aux Fonction d'Animateur) est nécessaire par tranche de 8 à 12 enfants (selon l'âge et la présence d'hébergement ou non). Il existe des équivalences pour d'autres diplômes, généralement professionnels.

À travers la découverte de la ferme
Qu'elle soit en zone urbaine ou péri-urbaine, ou rurale, dite "d'animation" ou "agricole", la ferme pédagogique est un lieu privilégié pour l'éducation à l'environnement, la découverte du milieu rural à travers son patrimoine bâti, son patrimoine naturel, ses arts et traditions populaires, la connaissance du métier d'agriculteur avec son savoir-faire, ses actions sur l'élaboration des paysages de nos campagnes, sa vie quotidienne.

. Hors temps scolaire : la ferme pédagogique est un lieu d'apprentissage pour les enfants et les jeunes de tout milieu social et culturel.

. Dans le cadre scolaire : la visite de la ferme pédagogique s'intègre dans les nouveaux programmes mis en place dès septembre 1995 :

. découverte du monde vivant, des espaces naturels et humains,
. observation et description de la nature,
. connaissance de la vie animale et végétale, de l’unité et de la diversité du monde vivant,
. apprentissage du respect de soi et des autres, du devoir et des responsabilités.

En se familiarisant avec le monde animal et végétal, l'enfant ou le jeune observe, questionne, expérimente, apprend à réguler son comportement pour mieux respecter le vivant. En prenant des responsabilité il fait l'apprentissage de la citoyenneté.

. Pour le grand public : la découverte de la ferme permet de mieux comprendre les liens qui existent entre ville et campagne. Au-delà de ses racines chacun redécouvre par la culture et l'élevage, combien il dépend de la terre qui ne produit que si on veille à son entretien.

Ainsi les fermes pédagogiques participent à l'accès à la citoyenneté pour tous.

BIBLIOGRAPHIE
«Annuaire des fermes pédagogiques», GFA/Recréaferme 1993.
«Regard sur les fermes d'animation» Vidéo de 25 minutes, qui donne un aperçu des actions entreprises par le GIFAE.
«De la ferme d'animation éducative»Dossier technique pour la création, la gestion de fermes d'animations, GIFAE 1994.
«Répertoire des fermes d'animation françaises», GIFAE 1995.
«Le journal des fermes pédagogiques», (n°0 en juin 1996), 4 pages d’information, d’outils, dates à retenir. Abonnement : Bergerie Nationale.
«Les fermes pédagogiques au service de l’école». Bergerie Nationale de Rambouillet 1996, 120 p, 90 F.
«Fermes pédagogiques : conduite pour un projet d'entreprise», R. Rader, Ministère de l'agriculture et de la pêche/Bergerie Nationale de Rambouillet, 1995, 31 p.
«Fermes pédagogiques, état des lieux en France» Parisot Pascale, février 1995, 80 F. Disponible au Centre National du Tourisme en Espace Rural, Marmilhat, 63370 Lempdes 04 73 98 13 16 .
«Les fermes pédagogiques : dossier de synthèse n°9» Centre National des Ressources du Tourisme en Espace Rural. ENITA de Clermont-Ferrand, 63370 Lempdes.
«Les fermes ouvertes : le livre du maître», FNSEA, mai 96, 98 p. Gratuit pour les enseignants participant à l'opération "Fermes Ouvertes".
«Répertoire international de l'accueil paysan» (remis à jour tous les ans).

ADRESSES
CILDEA ferme Ecole/Education a l'environnement - Maison Moizieux - Rue de la Chaux - 42130 Boen - Tel : 04 77 97 32 76 - courriel : contact@cildea.asso.fr
La Bergerie Nationale, (formations thématiques courtes) Parc du château 78120 Rambouillet, 01 42 26 74 62.
Le CFPPA de Vire, (BEATEP “Activités sociales et vie locale pour former à l’animation des fermes d’accueil et de découverte pour enfants”).
L’IFAD Institut et Récréaferme, (BEATEP “Fermes pédagogiques”) IFAD Institut, 18, av. de Maurin, et Récréaferme, 4 rue Paul Martin,34000 Montpellier, 04 67 52 30 21.
Le réseau AFIP (formations à la demande pour agriculteurs) AFIP, 2, rue Paul Escudier, 75009 Paris 01 48 74 52 88, Fax 01 42 80 49 27.
GIFAE. GFA (Groupement des fermes d’animation), 23, rue Gosselet, 59000 Lille, 03 20 52 57 46, Fax 03 20 52 57 28

RELAIS NATURE

exemple d'un relais nature:

Thèmes :
Parcs de loisirs

Présentation RELAIS NATURE SAINT JOSEPH :
Objectif : sensibilisation et responsabilisation des enfants vis-à-vis de leur environnement à travers l'observation des végétaux et des animaux du jardin et du milieu naturel qui l'entoure. Activités : jardinage, potager, verger, découverte des végétaux, initiation à l'agriculture biologique, énergies renouvelables, différents milieux (mare, haie...).

Public:
écoles primaires (maternelle et élémentaire ), centre de loisirs , centres spécialisés (INE...), collèges.Exclusivement sur rendez-vous. Accueil à la 1/2 journée, à la journée ou projet éducatif de plusieurs séances. Une participation financière est demandée à chaque enfant.

http://www.gralon.net/tourisme/sports-et-loisirs/info-relais-nature-saint-joseph-marseille-4731.htm