--------> http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_article=2677&date=2008-04-03 (visionnage en archive sur le site)
De la viande avariée dans les assiettes du pays de la gastronomie. Près de 2 tonnes et demie de viande contaminée par la bactérie Escherichia coli, responsable notamment de gastro-entérites, ont été vendues au mois de mars dans 110 magasins Carrefour et Monoprix à travers la France.
Les lots de steaks hachés incriminés ont été mis en vente sous les marques Carrefour et Monoprix, du 10 au 18 mars 2008, avec une date limite de consommation des 17 ou 18 mars. L’ensemble de ces produits provient de l’abattoir Socopa situé à Coutances, dans la Manche, qui a décelé la contamination lors d’un autocontrôle réalisé quotidiennement par l’entreprise.
Selon Pierre-Yves Perrin, porte-parole du groupe Socopa : "L’hypothèse sérieuse est que l’une des carcasses ait été contaminée par le cuir d’un bovin sale".
Les clients ayant acheté cette viande avariée dans 29 Carrefour et 81 Monoprix et Monop’ d’Ile-de-France et de province n’ont été prévenus que le vendredi 21 mars du risque de contamination, soit une dizaine de jours après la mise en vente. Des affichettes apposées dans les rayons boucherie des magasins leur demandent de retourner la marchandise. L’enseigne Carrefour a par la suite contacté par téléphone 15 000 clients grâce à leur carte de fidélité, et Monoprix a mis en place un numéro Vert.
La bactérie Escherichia coli est responsable de nausées, de diarrhées et peut provoquer le décès par insuffisance rénale avec des personnes au système immunitaire affaibli, comme les personnes âgées et les bébés. En novembre 2005, la maladie dite "du hamburger" avait ainsi été responsable de gastro-entérites sévères chez une cinquantaine de clients de magasins Leclerc qui avaient consommé des steaks contaminés de la marque Chantegril.
A l’heure actuellement, une quarantaine de malades ayant souffert de symptômes pouvant être liés à la bactérie ont été identifiés. Un drame sanitaire semble écarté mais pour autant, les questions demeurent. De l’usage des pesticides aux délais d’alerte en passant par les techniques de conservation, retour sur la chaîne alimentaire.