COSMETOX - L'heure du bilan A telecharger ici --------> http://www.penntybio.com/cosm/guide-cosmetox.pdf
Le guide cosmetox présente tous les articles d'hygiène corporelle, de soins de beauté, d'esthétique comportant des produits dangereux pour la santé de l'adulte comme du bébé.
En mai 2005, Greenpeace France publiait la première édition du guide Cosmetox, un outil d'interpellation des consommateurs sur les enjeux concrets de la réforme Reach et d'alerte sur les insuffisances de la réglementation sur les cosmétiques. Le guide Cosmétox visait aussi à stimuler la demande et l'offre d'ingrédients de substitution dans le secteur cosmétiques en remplacement des substances préoccupantes pour la santé et l'environnement et à démontrer aux autorités publiques et aux législateurs que cette approche de substitution était la voie à suivre et à généraliser.
De nombreux ingrédients de cosmétologie font l'objet de controverses sanitaires. Le guide Cosmetox s'est focalisé essentiellement sur deux familles de substances chimiques soulevant à la fois des préoccupations sanitaires et environnementales : les phtalates, pour leur caractère reprotoxique avéré ou soupçonné, les muscs artificiels, substances bioaccumulables soupçonnées de perturber le système hormonal. Dans notre rapport Toxiques en héritage, publié en septembre 2005, des analyses de cordons ombilicaux avaient confirmé la capacité d'accumulation et de transfert transplacentaire des phtalates (dont le DEP, solvant et dénaturant courant des parfums), des muscs de synthèse (dont les muscs polycycliques HHCB et AHTN), du triclosan et des alkylphénols, quatre familles d'ingrédients courants des produits de beauté et d'hygiène du corps .
Dès sa première édition, le guide Cosmétox a mis en évidence que plusieurs fabricants de cosmétiques n'utilisaient ni phtalates, ni muscs artificiels dans leurs produits. La plupart répondaient à l'un des cahiers des charges bio existants (BDIH, Nature&Progrès, Cosmebio) et il est certain que le guide a contribué à offrir une plus large visibilité à cette offre bio. D'autres entreprises comme Body Shop, L'Occitane en Provence ou Melvita ont aussitôt adopté l'approche de précaution que nous préconisions en s'engageant dans des démarches de substitution de ces ingrédients préoccupants. Plus récemment, d'autres fabricants de renom telles que Clarins, Yves Rocher, les laboratoires Expansciences qui fabriquent le lait Mustela bébé, ou le groupe L'Oréal ont complètement reconfiguré leurs politiques internes en matière de substances chimiques .
L'Oréal demeure un cas complexe. Le groupe a racheté successivement les marques progressistes Sanoflore et Body Shop et semble tirer les leçons des politiques pratiquées par ces entreprises, en termes d'éco-compatibilité des produits et de dialogue social. Après avoir longtemps refusé de considérer nos demandes, L'Oréal s'est finalement engagé à substituer le diéthylphtalate (DEP), certains muscs artificiels et le triclosan et devrait bientôt pouvoir se passer complètement de PVC dans ses emballages . Mais le groupe ne reconnaît pas les fondements du principe de précaution et ne s'est pas engagé à un calendrier de remplacement des muscs polycycliques.
Le guide Cosmetox a rempli ses objectifs. Porté par un succès médiatique et populaire, il a stimulé des démarches de substitution dans des entreprises de toutes tailles et modifié la culture de tout un secteur industriel. C'est aujourd'hui aux autorités publiques de prendre le relais et de faire des engagements exemplaires de quelques marques la règle générale en soumettant l'industrie cosmétique à des règles d'évaluation et d'autorisation similaires à Reach et en entraînant ce secteur sensible dans une démarche de substitution de tous les ingrédients susceptibles de s'accumuler dans l'environnement et le corps humain ou de conduire à des expositions même faibles du fœtus et de l'enfant en développement. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, l'Alliance pour la planète a fait des propositions concrètes dans cette direction .
http://www.greenpeace.org/france/vigitox/consommer